Vladimir Poutine a répondu ce jeudi 13 mars à la proposition conjointe des États-Unis et de l’Ukraine d’un cessez-le-feu temporaire de 30 jours. Lors d’une conférence de presse avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, le président russe a qualifié l’idée de « bonne » mais a insisté sur la nécessité de régler plusieurs « questions importantes » avant d’aller de l’avant.

Conditions posées par Moscou :

• Poutine a souligné que tout cessez-le-feu doit garantir une « paix durable ». Il a demandé des garanties pour éviter une reprise des hostilités et s’assurer que l’Ukraine ne profite pas de cette trêve pour se réarmer.
• Le Kremlin reste méfiant, qualifiant cette proposition de « répit temporaire » pour les forces ukrainiennes. Moscou exige que ses intérêts stratégiques soient pris en compte dans toute négociation.

Contexte et enjeux :

• L’Ukraine a déjà accepté la proposition américaine, qui prévoit également la reprise immédiate du soutien sécuritaire et du partage de renseignements par Washington. Ce plan inclut des mesures humanitaires comme l’échange de prisonniers et le retour des enfants déplacés.
• La Russie, tout en évitant un rejet frontal, semble vouloir gagner du temps pour consolider ses positions militaires, notamment après avoir repris la ville stratégique de Soudja.

La réponse prudente de Poutine reflète une volonté d’éviter une confrontation directe avec Washington tout en maintenant ses revendications sur le terrain. Les discussions entre les parties devraient se poursuivre dans les jours à venir.