
Un rapport alarmant publié en août 2025 par le Centre de Contrôle de la Qualité des Denrées Alimentaires (CECOQDA) met en lumière de graves carences sanitaires dans les boulangeries de N’Djamena. Sur 17 établissements inspectés, une seule boulangerie respecte les normes d’hygiène requises, une situation préoccupante qui soulève de nombreuses interrogations sur la sécurité alimentaire dans la capitale tchadienne.
Selon les inspecteurs, les infractions relevées concernent l’ensemble de la chaîne de production : des conditions de travail du personnel aux locaux, en passant par les équipements comme les chariots de conservation ou les salles de fermentation. La présence de rongeurs, d’insectes, de déjections ou une hygiène corporelle insuffisante du personnel peuvent même justifier la fermeture immédiate d’un établissement.
Malgré la gravité des constats, aucune mesure forte n’a encore été prise. Ce laxisme est d’autant plus inquiétant que le pain est l’un des aliments les plus consommés au Tchad, et sa qualité impacte directement la santé publique.
N’Djamena compte aujourd’hui plus de 40 boulangeries, dont certaines opèrent sans plaque d’identification officielle, rendant leur traçabilité difficile. Le contrôle du poids du pain et de sa qualité reste également insuffisant, malgré les multiples plaintes des consommateurs.
Face à cette situation, les autorités compétentes — notamment le ministère du Commerce et les mairies d’arrondissement — sont vivement interpellées. Des actions urgentes s’imposent pour renforcer les inspections, sanctionner les contrevenants, et garantir à la population un pain sain et conforme aux normes en vigueur.
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