Le 4 février 2025, le Tchad a officiellement installé la quatrième législature de son Assemblée nationale, marquant une étape majeure dans le processus politique du pays. Cette cérémonie solennelle s’est tenue au Palais de la démocratie, en présence de hauts responsables politiques, des députés élus et d’invités de marque.

Les élections législatives du 29 décembre 2024 ont permis au Mouvement Patriotique du Salut (MPS), parti au pouvoir, de consolider sa domination avec 124 sièges sur les 188 que compte l’Assemblée nationale. Cette majorité écrasante donne au parti présidentiel une position stratégique pour mener à bien ses réformes et projets législatifs.

Les autres forces politiques représentées incluent le RNDT (12 sièges), l’UNDR (7 sièges) et plusieurs autres partis d’opposition totalisant 64 sièges. Cette diversité reflète les nuances politiques du pays, bien que l’opposition reste numériquement minoritaire.

La nouvelle législature se distingue par une représentation féminine record. Avec 64 femmes élues, soit 34% des sièges, elle dépasse le quota gouvernemental de 30% et marque un progrès significatif dans la promotion des droits des femmes au Tchad. La ministre de la Femme, Amina Priscille Longoh, a salué cet accomplissement comme un signe d’engagement en faveur de l’égalité des genres.

Lors de cette installation, Ali Kolotou Tchaïmi, ancien vice-président du Conseil national de transition (CNT), a été élu président de l’Assemblée nationale. Député expérimenté et figure influente du MPS, il a promis de travailler pour renforcer le rôle du Parlement dans la consolidation démocratique et le développement socio-économique du pays.

Cette installation met un terme à la mission du Conseil national de transition, instauré en 2021 après le Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Les députés élus entament un mandat de cinq ans avec pour mission principale de répondre aux attentes des citoyens tchadiens dans un contexte marqué par des défis économiques, sociaux et sécuritaires.

Avec cette quatrième législature, le Tchad entre dans une nouvelle phase politique. Les priorités incluront la mise en œuvre des réformes issues du DNIS, le renforcement des institutions démocratiques et la promotion d’une gouvernance inclusive. Les regards sont désormais tournés vers cette Assemblée nationale renouvelée pour qu’elle incarne les aspirations du peuple tchadien.

Ce moment historique marque un tournant pour le pays, avec l’espoir que cette nouvelle configuration parlementaire contribuera à bâtir un avenir stable et prospère pour tous les citoyens.

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